J’ai adoré Lyon. Mais j’ai aussi vu les galères qu’on peut s’éviter avec un peu d’info… Entre ses bouchons (les restos, mais aussi les embouteillages), ses traboules secrètes et ses pentes raides, Lyon réserve autant de coups de cœur que de petites déconvenues. Je m’y suis fait avoir sur deux ou trois trucs – rien de grave, mais assez pour vouloir partager ces erreurs à éviter. Voici donc 10 pièges que j’aurais aimé repérer plus tôt… et les alternatives pour vraiment savourer la capitale des Gaules.
Ne mangez pas dans les bouchons trop “typiques”
❌ On a tous envie de goûter à la fameuse quenelle sauce Nantua. Mais attention aux attrape-touristes ! Beaucoup de bouchons affichent des menus “authentiques” qui n’ont plus grand-chose de fait maison. Plats réchauffés, service expéditif, prix gonflés… ça sent le piège à plein nez, surtout dans les artères les plus passantes du Vieux-Lyon.
✅ Repérez les bouchons labellisés “Les Bouchons Lyonnais” ou fiez-vous aux adresses un peu excentrées, comme le Café du Peintre ou chez Daniel & Denise. On y mange bien, dans une vraie ambiance lyonnaise, sans folklore surfait.
Évitez de loger en Presqu’île en plein été
❌ Sur le papier, c’est l’endroit rêvé : entre Rhône et Saône, au cœur de tout. Mais l’été, la Presqu’île se transforme en fournaise urbaine. Les rues pavées emmagasinent la chaleur, les terrasses débordent, et la fête ne s’arrête jamais vraiment avant 2h du mat. Si vous avez le sommeil léger ou besoin de fraîcheur, vous risquez de le regretter.
✅ Privilégiez les pentes de la Croix-Rousse, bien plus aérées, ou encore les quartiers de Montchat ou Monplaisir, calmes et bien desservis. En plus, les loyers y sont souvent plus doux. Vous profiterez d’un vrai souffle lyonnais, entre marchés locaux et ruelles tranquilles.
Ne prenez pas le funiculaire pour Fourvière
❌ La tentation est grande : grimper sans effort jusqu’à la basilique grâce au célèbre “ficelle”. Mais soyons clairs : à moins d’avoir des soucis de mobilité ou d’être en plein cagnard, c’est une mauvaise idée. Le trajet est court, bondé, et franchement impersonnel. On rate totalement la montée mythique de la colline, et surtout, on fait la queue pour une expérience sans âme.
✅ Prenez plutôt le temps de monter (ou descendre) à pied par les jardins du Rosaire. C’est un sentier en escalier qui serpente sous les frondaisons, avec des points de vue splendides sur la ville. Une vraie grimpette, oui, mais un moment de calme, loin du flot touristique. Et l’arrivée au sommet n’en est que plus gratifiante.
N’achetez pas vos souvenirs dans le Vieux-Lyon
❌ Magnet made in China, boîte à pralines hors de prix, marionnette de Guignol en plastique… les boutiques du Vieux-Lyon ont flairé le business. Leurs vitrines sont jolies, mais ce qu’on y trouve est souvent surfait et peu local. Et les prix ? Ouille. On paie le loyer du quartier !
✅ Pour des souvenirs qui ont du sens, poussez vers les créateurs de la Croix-Rousse ou vers les Halles Paul Bocuse. Vous y trouverez de vraies spécialités lyonnaises (saucissons, coussins de Lyon, vins des Coteaux) et de l’artisanat local qui a une autre gueule qu’un t-shirt “I love Guignol”.
N’espérez rien de la rue Mercière
❌ C’est l’une des rues les plus connues de Lyon pour manger. Et pourtant, c’est loin d’être un gage de qualité. La rue Mercière, c’est la carte postale d’un Lyon surjoué, avec les serveurs qui vous accostent. À midi comme à 20h, c’est la même rengaine : on vous cale, on vous facture, on vous expédie.
✅ Filez plutôt dans les petites rues adjacentes ou vers la Presqu’île plus calme : la rue des Marronniers, ou encore les Halles de la Martinière. Vous y trouverez une offre plus variée, souvent plus locale, avec des produits frais et une vraie ambiance de quartier. Et vous éviterez de manger à côté d’un touriste en short qui commande une raclette en juillet.
Ne visitez pas le Parc de la Tête d’Or un dimanche après-midi
❌ Ce parc est un bijou. Mais pas le dimanche à 15h. Là, vous aurez l’impression d’être à Disneyland un jour de pont : familles, joggeurs, groupes d’amis, vendeurs de barbe à papa… c’est la cohue. Même les cygnes ont l’air sur les nerfs. Et ne parlons pas du petit train qui klaxonne toutes les deux minutes…
✅ Si vous voulez profiter de la magie du parc, privilégiez un matin de semaine ou une fin d’après-midi ensoleillée mais hors week-end. Vous pourrez flâner paisiblement autour du lac, respirer dans les serres tropicales, ou même lire au calme sous les arbres centenaires. À ces moments-là, le parc retrouve toute sa splendeur.
Ne sous-estimez pas les distances entre les quartiers
❌ Lyon paraît compacte sur une carte… mais vos mollets pourraient en témoigner autrement. De Confluence à la Croix-Rousse, ou de la Part-Dieu à Fourvière, il y a plus de montée (et de kilomètres) qu’on ne le croit. Et les fameuses “pentes” de Lyon, ce n’est pas juste une expression. Si vous partez explorer sans préparation, vous risquez la fringale ou le découragement.
✅ Prévoyez vos trajets à l’avance et profitez du réseau TCL (métros, trams, bus, vélos). Il est plutôt efficace, surtout si vous combinez transports + balades ciblées. Et n’hésitez pas à scinder vos explorations par quartier : un jour pour Confluence, un autre pour la Croix-Rousse, etc. Votre dos et vos pieds vous remercieront.
Ne comptez pas sur les berges du Rhône pour une pause tranquille
❌ Sur Instagram, c’est idyllique : hamacs tendus entre les arbres, cygnes qui flottent paisiblement… En réalité ? C’est souvent bruyant, blindé de monde, avec des cyclistes lancés à fond et des ados pas toujours discrets. Le soir, ça picole pas mal, et certains coins peuvent vite sembler un peu craignos, surtout en solo.
✅ Pour une vraie pause au calme, direction les quais de Saône côté Vieux-Lyon ou les quais Saint-Antoine au lever du jour. Sinon, explorez les parcs moins connus, comme le parc de la Cerisaie à la Croix-Rousse, avec vue panoramique sur la ville et ambiance jardin secret. Là, vous respirerez vraiment.
Ne vous focalisez pas sur la Fête des Lumières
❌ Oui, c’est spectaculaire. Mais c’est aussi devenu un cauchemar logistique : rues barrées, foule compacte, queues interminables, bouchons de poussettes et flashs dans les yeux. Vous passerez plus de temps à essayer de retrouver vos amis qu’à admirer les installations. Et les hébergements ? Pris d’assaut des mois à l’avance à des prix exorbitants.
✅ Si vous tenez à la magie des lumières, préférez les soirs précédant l’événement officiel, ou explorez les autres facettes lumineuses de Lyon : les façades du Vieux-Lyon le soir, les ponts illuminés, ou encore les nocturnes dans certains musées et jardins. La ville brille toute l’année, il suffit juste d’ouvrir et lever les yeux.
N’oubliez pas de regarder… en l’air !
❌ À force de chercher l’adresse d’un resto, de suivre Google Maps ou d’éviter les pavés traîtres, on finit souvent le nez rivé au sol. Et c’est dommage, car Lyon est une ville qui se savoure aussi verticalement. Vous passerez à côté de trésors suspendus : fresques, balcons en fer forgé, toits en tuiles orangées, et même des traboules dont l’entrée se devine dans un linteau sculpté.
✅ Prenez le temps de lever la tête, surtout dans le Vieux-Lyon, à la Croix-Rousse ou dans les rues de la Presqu’île. Certains immeubles racontent toute une histoire sur leurs façades. Et si vous êtes curieux, suivez un des parcours “Murs peints” : entre la fresque des Lyonnais et celle de la bibliothèque, vous ne verrez plus les murs de la même façon.
Faire ou ne pas faire à Lyon… telle est la question !
Lyon, c’est une ville qui mérite d’être apprivoisée. Belle, vivante, intense… mais parfois piégeuse si on y débarque les yeux fermés. En évitant ces quelques erreurs toutes bêtes (souvent vécues par les voyageurs mal préparés) vous mettrez toutes les chances de votre côté pour profiter pleinement de votre séjour.
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